Outre le meme internet du moment, on n’a pas trouvé meilleure phrase pour résumer “Apaches”, le nouvel album de Sameer Ahmad, sorti le 12 juin dernier.
Car l’impression que l’Histoire se répète sans cesse n’est pas forcément une mauvaise chose. Après “Perdants Magnifiques”, sorti en 2014, l’escapade “Un amour suprême : Jovontae EP” il y a deux ans, Sameer Ahmad repart sur 10 titres.
Même format, (presque) même formule (intro avec sample de films, références qui fourmillent, doubles, triples, quadruples sens) et même conclusion implacable : une réussite complète, totale, unilatérale.
Une réussite du style d’abord, car Sameer fait du Sameer, poussant encore plus loin ce qu’on pensait être son firmament en 2014, flow aérien, textes pointus, références et autres bonbons cachés à tour de bras, le montpelliérain semble s’amuser énormément à chaque track.
Tracks qui justement s’enchaînent à la perfection, car au-delà du boulot fourni par le rappeur, toute la direction artistique de l’album est à saluer.
De la cohérence des prods (malgré 7 beatmakers différents crédités) au magnifique artwork de @hector_de_la_vallee et @lasserusse, “Apaches” forme un tout, beau, cohérent et juste.
Une justesse qu’on retrouve dans le thème, présent en filigrane tout au long du disque sans jamais pour autant étouffer l’auditeur. Qu’ils soit nommé directement (Sitting Bull) ou suggéré (le sample de la course au lièvre de Snatch), Sameer donne des lettres et un nom à une mentalité de l’à-côté et du différent.
Différents comme les univers de Nakk et d’LK de l’Hôtel Moscou, les feat. de la traditionnelle track 9 (comme sur Perdants Magnifiques, à partir de deux ça devient une tradition, cherchez pas), les deux rappeurs nous sortent des couplets de très haute volée qu’on ne peut qu’unanimement saluer, preuve qu’il n’y a pas que le sud, mais tout le rap qui a des choses à dire. Sauf si vous êtes vigile à Blois.
Pour commander l’objet, c’est ici et ici que ça se passe !
Greg dit (souvent) du bien de Sameer Ahmad sur twitter : @BigCountryRicer